Le Père Pierre Trichet s’en est allé

Le Père Pierre Trichet nous a quittés ce matin dans notre maison de Rezé.
Il a travaillé de nombreuses années en Côte d’Ivoire, avant de passer plus
de 10 ans à Rome. Il a maintenant trouvé sa place auprès du Père. Nous
prions pour lui.

Album photo de ses funérailles

P. Bernard Favier

Le Père Pierre TRICHET 1933 – 2016

Pierre est né le 17 décembre 1933 à Vitry le François, dans le diocèse de Chalons en Champagne et est baptisé deux jours après. Il a un frère et quatre sœurs. Son papa est expert géomètre. C’est après ses études secondaires et ses deux baccalauréats (série C et Math-élem) qu’il demande de rentrer aux Missions Africaines. Son curé, à qui on demande son avis dira : « Très intelligent, très sérieux, excellent jugement. Ce sera une recrue de premier choix pour les Missions Africaines ». Il part donc à Chanly en 1951 puis fait son service militaire qui le conduira à Dreux, Dakar, Parakou et Metz.

Après son ordination le 12 février 1959, il fait une licence de théologie à la catho de Lyon et en 1960 est envoyé en Côte d’Ivoire comme « cadeau » de promotion à l’épiscopat de Mgr Yago. Il sera professeur au petit séminaire de Bingerville pendant 3 ans. En 1963, il est vicaire à la cathédrale d’Abidjan, mais s’occupe surtout des collèges et lycées. Jusqu’en 1966, il est aumônier national de la JEC. Il est déplacé à Agboville en 1968.

En 1969, il est à l’école de journalisme à Lille, de 1970 à 1974 rédacteur à « Peuples du Monde », de 1971 à 1973 remplace Jean Denis au Conseil Provincial, et de 1973 à 1974 il devient secrétaire provincial.

En 1974, il retrouve la Côte d’Ivoire comme vicaire à St Michel d’Adjamé puis à St Jean de Cocody. En même temps il est chargé des journaux diocésains et de la radio. C’est à cette époque que sort le premier numéro de Djéliba. Mais c’est son ciné-club qui rencontre le plus de succès pour faire réfléchir les ados, car il est très investi dans l’aumôneries du lycée classique avec ses 2800 élèves. En 1976, il est plus intégré à la paroisse St Jean puis St Luc.

En 1978, il est nommé régional de Côte d’Ivoire. Il est heureux de pouvoir visiter tous les confrères dans le pays et trouve qu’ils sont bien dans leur peau. A la fin de son mandat en 1983, Mgr Yago prie le Conseil Provincial de le laisser au service de l’Eglise de Côte’ d’Ivoire qui a pris du retard dans le domaine des médias. Pierre prendra le temps d’une année de recyclage à l’AFM à Paris (1983-84) et retourne à Abidjan en 1984 pour un bail de 20 ans au terme duquel il est fait officier de l’ordre du mérite ivoirien : « Reconnaissante au travail on ne peut plus grand accompli au nom du Dieu Tout Puissant, La Côte d’Ivoire a, par le truchement de son ministre des cultes, M. Gnonkonté Gnessoa Désiré, fait de ce journaliste-vicaire dominical-écrivain officier de l’ordre du mérite ivoirien » (Fraternité Matin du 02/07/2004).

Il faut dire que pendant ces vingt années, Pierre n’a pas chômé. En 1985, il est à la tête du centre culturel de la cathédrale. Il continue à produire articles et interviews sans oublier les photos. En 1988, il sort le premier numéro de « la Nouvelle » le nouveau magazine de l’Eglise de RCI. En 1989, il fait l’assemblée générale à Rome comme secrétaire général. En 1995 il se consacre à l’écriture de l’histoire de la Côte d’Ivoire. En 2004, il est appelé à Rome comme archiviste général. C’est là que la maladie viendra le surprendre. Il luttera avec toute son énergie. En juillet 2016, il vient à Rezé pour y finir ces jours, faisant l’admiration de ses confrères.