Pèlerinage Ars

Pèlerinage d’Ars – La vocation religieuse et sacerdotale, j’y crois !

Le mardi 1er mai 2018 a eu lieu une journée de pèlerinage vers le village d’Ars. Il a regroupé les fidèles des 12 diocèses qui composent la province de Lyon. Le thème de cette journée était : « Qui nous montrera le chemin du Ciel ?». Le but de ce pèlerinage était de demander de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses, par l’intercession de saint Jean-Marie Vianney.

L’origine du thème du pèlerinage

Le 11 février 1818, Jean-Marie Vianney, cherchant son chemin à travers l’épais brouillard des Dombes, entend des bêlements ainsi que le son de petites cloches. Il devine la présence d’un troupeau de moutons. Il cherche à savoir s’il y avait un berger. Le petit berger nommé Antoine Givre, déchire le brouillard, s’approche et rencontre le prêtre avec sa soutane. Il comprend que c’est le prêtre que tout le monde attendait. Tout en faisant connaissance, le jeune garçon lui montre le chemin menant à Ars : « C’est facile, c’est tout droit ! » L’Abbé Jean-Marie Vianney s’exclame en ces termes : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du Ciel. » En ce lieu se trouve un monument appelé : Le monument de la rencontre. Cette parole du curé d’Ars fut confirmée au moment de sa mort le 4 août 1859 et de celle d’Antoine Givre le 9 Août 1859, c’est-à-dire 5 jours plus tard. Ainsi donc, par notre marche dans la prière vers Ars, nous espérons avec le Curé d’Ars avoir beaucoup de prêtres remplis de joie et de sainteté.

pèlerinage arsLe pèlerinage vers Ars, signe tangible d’une forte Eglise en prière

Face à l’image de l’Eglise ternie par nos médias, la quête des biens matériels, la croissance de la pauvreté, la fermeture des églises, on est tenté de dire que l’Eglise du Christ est en train de connaître un déclin total qui nous pousse à plagier Luc 8,8 en s’interrogeant : « Quand Jésus viendra, trouvera-t-il un pape pour son Eglise, de saints prêtres, des religieux des religieuses, des églises, etc. ? Mais, tenir de tels propos serait une erreur comme l’a démontré la marche vers Ars. Chaque diocèse a organisé son parcours en prenant le soin de suivre les étapes proposées pour le temps de marche :

-Ecoute et méditation de la Parole de Dieu (Ex 2, 23-3,12) : la vocation de Moïse ;

-Temps d’échange : connaissance et partage de la Parole de Dieu ;

-Temps de Chapelets : Avec Marie et saint Jean-Marie, prier le Maître de la moisson d’envoyer les ouvriers à la moisson.

Le cardinal Barbarin a parcouru avec ses diocésains les 6 km de Rancé à Ars. Le rassemblement au monument de la rencontre lui a permis de présenter les jeunes du diocèse de Lyon, qui seront ordonnés le samedi 23 juin prochain au Palais des sports de Gerland : 5 prêtres et 4 diacres. L’importance du témoignage d’Etienne, futur prêtre, porte-parole de ses frères séminaristes, a montré l’engagement de ses parents, de la prière familiale dans sa vocation à la vie sacerdotale. Il a dit sa joie de répondre à l’appel du Seigneur malgré les difficultés que présente la vie d’un prêtre. Car pour Etienne, tout comme Pierre et les apôtres en Acte 5,29 « Il faut obéir à

Dieu plutôt qu’aux hommes. » Le Cardinal, ayant encouragé les futurs ordonnés, a exhorté les parents à donner la possibilité à leurs enfants de répondre avec enthousiasme à l’appel du Seigneur. Il a demandé aux parents de prier pour les futurs ordonnés afin qu’ils soient de saints prêtres.

La marche s’est poursuivie jusqu’à Ars où tous les participants, au nombre de 5000 et plus, se sont retrouvés réunis pour confier leurs intentions à Dieu lors d’une grande célébration eucharistique animée par le groupe musical « Glorious ».

Le pèlerinage pour les vocations du 1er mai 2018 a levé le voile sur la beauté, la joie de la vie religieuse et sacerdotale et l’appel pour les chrétiens à la vie de Sainteté comme celle du saint curé d’Ars. Il a mis en valeur que le Christ, toujours vivant, soutient toujours son Eglise. Le pèlerinage pour les vocations fortifie la foi de chaque chrétien en l’assurant que malgré les vicissitudes, les épreuves que connaît l’Eglise, nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Chaque jeune est appelé à répondre avec joie à l’appel du Seigneur, sans peur, sans réticence, car c’est Lui le Seigneur de la Vie, de la Paix. C’est Lui qui donne à d’autres hommes l’intel-ligence et la sagesse pour l’évolution de l’homme. Servir donc le Seigneur, c’est aussi vivre en parfaite harmonie avec les autres en étant dans le monde.

 

Emile Appraboe, sma à Chaponost