La fête du 8 décembre aux Naudières

Le 8 décembre évoque avant tout la fête de l’Immaculée Conception, mais aux Missions Africaines c’est aussi l’anniversaire de la naissance de la congrégation. Mgr de Marion Brésillac avec ses premiers compagnons est monté, ce jour-là, sur la colline de Fourvière et dans la petite chapelle a confié à Marie la Société des Missions Africaines qu’il venait de fonder. Double fête donc dans la SMA, et la communauté des Naudières a profité de cet événement pour souhaiter une belle route à Marcel Provost qui a reçu sa nomination pour notre maison de retraite de Montferrier.

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Nous vous partageons l’homélie proposée par Yvon Crusson, le supérieur de la maison :

 Voici la servante du seigneur
Que tout m’advienne selon ta parole !

Nous sommes émerveillés de la foi de Marie, de son OUI spontané, alors qu’elle devait se poser beaucoup de questions sur le projet de Dieu sur elle. Elle fait confiance à la parole de l’ange. Elle dit OUI et elle cherchera sans cesse à comprendre et à correspondre au projet de Dieu.

Nous pouvons aussi nous émerveiller de la foi de notre fondateur, Mgr de Marion Brésillac, quand il monte à Fourvière avec quelques compagnons le 8 décembre 1856. Il se posait certainement des questions sur l’avenir de sa congrégation et de sa mission en Afrique. Mais il ne s’inquiète pas du petit nombre. Il est allé de l’avant et a donné sa vie à Freetown avec ses premiers compagnons.

Son exemple de foi fortifie notre espérance quand nous nous inquiétons de l’avenir de la SMA. Certaines situations nous font peur :

  • En premier lieu le vieillissement et la diminution des pères sma en Europe et en Amérique du nord ;
  • Il y a aussi la situation sécuritaire au Sahel, spécialement au Niger et au Nigéria, qui freine les activités pastorales des pères sma. L’enlèvement du P. Luigi a donné un coup d’arrêt à l’animation pastorale de tout le secteur Gulmancè au Niger, même si nous nous réjouissons de sa libération.
  • Nous nous interrogeons sur notre capacité à partager fraternellement le personnel et les finances entre les différentes provinces.
  • Nous réfléchissons sur les engagements sma prioritaires en Europe et comment pérenniser la prise en charge des deux paroisses à Lyon et à Nantes.

Oui, il y a des raisons d’être inquiets, mais il nous faut en même temps savoir discerner les signes de vitalité et d’espérance :

  • Chaque année, une trentaine de jeunes font leur premier engagement à Calavi le 25 juin.
  • Chaque année, il y a des ordinations sma en Afrique, en Inde et aux Philippines.
  • Dans la province de Lyon, nous voyons des confrères africains et indiens s’engager au service de la Province et de la mission en France. La présence parmi nous de John et d’Etienne en est un signe visible.
  • Nous voyons aussi se développer une collaboration plus forte, d’une part avec les soeurs NDA et MCSC, et d’autre part avec les laïcs engagés dans la grande famille des Missions africaines.
  • Et puis, il y a eu le 8 octobre la libération de Luigi, après 2 ans de captivité, et son témoignage de foi et de prière dans le désert, nous émerveille et nous stimule.

Oui, nous croyons que le Seigneur continue d’appeler à sa moisson. C’est le même Esprit saint qui a guidé la petite équipe de Fourvière et qui continue de maintenir en nous l’élan missionnaire et la joie de témoigner de l’Evangile quel que soit notre âge et notre situation de vie.

Célébration de la fête du 8 décembre

À la suite de Marie, nous sommes invités à renouveler notre OUI à l’appel du Seigneur et à vivre dans la joie du serviteur fidèle. Notre fondateur a écrit dans sa retraite aux missionnaires en Inde :
« La joie que je vous souhaite, celle qui doit être la compagne de tous vos travaux, c’est la joie du cœur, la joie du serviteur qui aime son maître et qui se réjouit de travailler pour lui, la joie d’une légitime vocation qui nous fait nous trouver bien là où le Seigneur nous a mis. »

Marie a guidé la première équipe de Fourvière, elle a accompagné et protégé la SMA tout au long de sa mission en Afrique. Le P. Luigi a dit après sa libération : « Marie et l’esprit-saint ont été mes compagnons d’espérance. »

Que Marie nous aide à être fidèles à l’appel missionnaire Que nous avons reçu, et qu’elle fortifie notre espérance.  Amen