À l’occasion de sa fête patronale et de ses journées culturelles, l’Institut catholique missionnaire d’Abidjan (Icma) a inauguré son centre de protection des mineurs et personnes vulnérables victimes d’abus.
L’Institut catholique missionnaire d’Abidjan (Icma) a inauguré, samedi 23 mars, son centre destiné à la protection des mineurs et des personnes vulnérables. « Notre centre a pour mission de sensibiliser sur la question des abus sexuels et de pouvoirs sur les autres, a expliqué le père Paul Ennin, recteur de l’Icma. Il a aussi pour rôle de former tous ceux qui aimeraient recevoir une formation dans ce domaine ou qui encadrent des enfants. Il est enfin un espace d’écoute et d’accompagnement pour les victimes d’abus sexuels. »
Pour mener à bien cette mission, l’Icma mise sur la sensibilisation dans les paroisses, les associations chrétiennes et civiles, les Communautés ecclésiales de base (CEB), les écoles et familles mais aussi l’écoute attentionnée de la voix des victimes et leur accompagnement et une formation (en ligne) qui aboutira à un certificat en protection des mineurs et des personnes vulnérables.
Ce centre qui est en collaboration avec le Center for Child Protection de l’Université Pontificale grégorienne de Rome, est situé dans la commune populaire d’Abobo, au sein de l’institut. Il a été construit en réponse à l’appel du pape François, le 21 septembre 2017, à la protection des mineurs et des personnes vulnérables face au phénomène des abus sexuels et autre forme d’abus dont ils sont victimes.
Répondre à l’appel du pape
L’ouverture de ce centre intervient un mois après le sommet sur les abus sexuels sur les mineurs et personnes vulnérables convoqué, du 21 au 24 février, par le pape François et qui réunissait les présidents de conférences épiscopales venus du monde entier.
« Aujourd’hui dans l’Église, il y a ce problème d’abus sexuels et face à cela le pape nous confie la mission de protéger les enfants et les personnes vulnérables, reconnaît le recteur de l’Icma. En tant qu’institut d’orientation missionnaire l’Icma veut répondre au défi que nous lance le pape François dans le cadre de la protection des mineurs. »
Le centre est ouvert à tout le monde : prêtres, religieux, religieuses et laïcs, en Côte d’Ivoire, victimes ou qui se sentent concernés car « c’est un fléau est bien présent dans la société » selon le père Paul Ennin qui ajoute : « Nous avons déjà commencé les campagnes, et nous avons touchés de nombreuses personnes et des institutions qui nous permis de nous en rendre compte. »
Journée culturelle et fête patronale
La bénédiction et l’inauguration de ce centre de l’Icma ont eu lieu au cours des journées culturelles et de la fête de Notre Dame de la Bonne Nouvelle, patronne de cet institut religieux. Au cours de ces journées, la diversité culturelle a été célébrée avec 33 nationalités et différentes spiritualités des congrégations religieuses de l’Icma.
Les activités ont démarré vendredi 22 mars par des visites d’établissements scolaires et de centre de santé dans le quartier. Les pensionnaires de l’institut, leurs formateurs et les jeunes ont par la suite procédé au nettoyage du quartier. « Ce sont des actions concrètes de l’Icma comme institut missionnaire visant à s’ouvrir à la population environnante. Et aussi les engager dans la lutte contre l’insalubrité et la sauvegarde de l’environnement », a estimé le père Ennin.
Guy Aimé Eblotié (à Abidjan)
article publié dans LaCroixAfrica