Lundi 17 octobre 17h – Me voici à l’aéroport de St Saint-Exupéry, il semble que ce projet va enfin se réaliser. J’ai eu la chance d’être escorté par trois sma des districts en formation Afrique. Une belle escorte jusqu’à la PartDieu où j’ai pris ce nouveau tram qui conduit directement à l’aéroport.
Quelques petites difficultés pour pimenter ce voyage. J’avais bien sué à tenter de cercler ma valise par mesure de sécurité. Valise à roulettes dont l’une d’elle a fait de la résistance. sans doute ne voulait-elle pas quitter Lyon. En tout cas elle s’est bien coincée et a traîné de la roulette au point de se souder à son axe ! En voulant la désincarcérer, j’en ai fait péter mon pantalon. Un pantalon qui m’a longtemps accompagné dans mes pérégrinations africaines. Un peu trop peut-être. Résultat dans l’aéroport je marchais avec mon sac sur le devant à la recherche de toilettes, j’ai dû faire sauter le cerclage de ma valise pour récupérer un pantalon plus pudique. Sont-ce de mauvais présages ? Je ne le crois pas. L’enregistrement des bagages s’est fait sans difficulté, pas de files d’attente, c’est un vol régional jusqu’à Bruxelles. Je passe la nuit chez une famille amie et le lendemain matin retour à l’aéroport. Me voici lancé dans une aventure que j’avais rêvée en 1985 et qui semble vouloir prendre corps. Je pars pour trois mois dans un seul pays et petit avec ça ! à la surprise de tous. Chacun allant de son conseil : il faut que j’en profite pour visiter le Nigeria, le Niger et le Togo. Malgré ces sollicitations, je vais demeurer sur mon intuition, à savoir prendre du temps pour poser chez l’habitant afin de les accompagner dans leur quotidien et pouvoir capter quelques scènes de la vie. Suivre quelques figures remarquables des communautés. Je vais jongler entre l’appareil photo et la caméra. Je n’aime pas trop cela, il y a quelques années lors de la première visite du pape Jean-Paul II au Bénin, j’avais une caméra vidéo et j’ai pris en secours un appareil photo. Je filmais et de temps en temps je prenais quelques clichés, de l’aéroport jusqu’au stade, lieu de la célébration eucharistique. J’ai eu beaucoup de chance, au tout début de la célébration j’ai réalisé que je n’avais pris aucune photo, mon appareil n’avait pas de pellicule. j’étais une sorte de précurseur puisqu’aujourd’hui les appareil numériques n’ont plus de pellicules. Nous sommes le 19 octobre et je ne suis toujours pas arrivé à Cotonou ! Un avion à Kinshasa a subit des dégâts suite à la foudre, mais c’est notre vol qui a été sacrifié. Cela m’a valu de passer une journée de plus à Bruxelles dans un hôtel 4 étoiles, repas copieux, chambre vaste et très confortable. Je suis en ce moment en attente de l’avion à l’aéroport après une nuit fort agréable. Près de moi un Béninois se plaint d’avoir passé la nuit à l’aéroport malgré l’intervention de leur ambassadeur car il arrivait des États-Unis et n’avait donc pas de visa pour sortir de l’aéroport. Il est très remonté contre la Belgique et ne semble pas vouloir se calmer. J’espère que durant le vol, il ne se manifestera pas trop. Il semble que le dieu de la foudre veut m’empêcher d’atteindre le Bénin, un avion foudroyé et la foudre qui m’attendait à Cotonou si le vol n’avait pas été annulé. J’espère que nous allons vraiment partir, sur les tableaux à l’aéret sur Internet il n’est nullement mentionné notre vol. En principe, nous devons quitter Bruxelles à 9h50…. Nous avons quitté l’aéroport à 11h30 et l’hôtesse imperturbable nous annonce l’arrivée à Cotonou pour l’heure prévue alors que l’on a près d’une heure trente de retard. Voyage sans encombre, nous avons touché le sol avec une heure de retard. La chaleur humide était au rendez-vous d’autant que la veille le terrible orage a inondé la région. Attente des bagages, des porteurs se proposent mais n’insistent pas, il y a deux type de chariots, ceux aux poignées rouges près des tapis roulant qui sont réservés aux porteurs et les autres que l’on doit aller dénicher. La sortie avec les bagages provoquent un embouteillage monstre, ce n’est pas la douane qui freine mais la sécurité qui vérifie si tu sors bien avec ton bagage et non pas celui d’un autre. Je n’ai pas eu à ouvrir mes valises à la douane donc pas de problème concernant mon matériel audio-visuel conséquent. Mon ami Épiphane était présent ainsi que Michel L’Hostis supérieur régional venu m’accueillir à l’aéroport. La ville explose véritablement, seul le cœur près de la cathédrale a gardé son cachet malgré quelques immeubles imposant et un échangeur que j’avais vu en construction il y a trois ans. Quelle joie de retrouver un pays, une terre aimée et qui sent si bon l’Afrique. Oui, je suis chanceux de vivre cette expérience et j’espère pouvoir vous partager cette joie. La ville semble un peu plus silencieuse maintenant, les klaxons strident ont laissé la place aux insectes nocturnes qui s’en donne à cœur joie. Il est temps d’aller dormir. Jeudi matin, levée aux aurores pour tenter une connexion internet. C’est un peu mieux mais de nombreuses coupures, difficile de travailler sur gmail. La journée est consacré au plan d’attaque et tenter de résoudre l’équation entre certaines dates impératives comme l’anniversaire de Natitingou, l’arrivée du pape et les déplacements ainsi que les séjours prévus. Je suis sorti à pied dans les environs d’Akpakpa, aussitôt dans la rue on est pris à la gorge par les gaz d’échappements des zèmijans mal réglés aux carburants douteux vendus sur le bord des routes. Une circulation dense m’empêche de traverser devant la maison, j’essaie d’atteindre un carrefour avec un feu mais c’est aussi risqué. Il est étonnant de voir les voiture ne pas faire le tour du mini rondpoint, juste devant le policier situer dessus et tentant de faire la circulation. L’important ici, sur le véhicule, ce n’est pas les freins mais le klaxon. Je redécouvre avec plaisir les goûts d’ici avec la sauce graine, le poisson séché, la pâte, la papaye, la mangue etc. La communautés de la maison régionale va bien. André chauvin dit « l’ancien » est parti dans le Nord faire une animation. Bernardin, chargé de l’animation missionnaire, prend ses marques. Yves Bergeron a retrouvé son rythme de vie. Il est 5h du matin, la connexion bégaye, j’espère que cela va passer.