« Les morts ne sont pas morts » disait Birago Diop, dans son poème extrait de : “Les Contes d’Amadou Koumba”.
Si nous essayons de nous baser sur cette affirmation du poète Sénégalais pour penser la théologie eschatologique (de la fin dernière), il pourrait surgir de notre esprit la question de la relation qui existerait entre ceux qui nous ont déjà précédés, c’est-à-dire les défunts et nous qui sommes encore en pèlerinage ici-bas.
De ce questionnement, il ressort que s’il doit exister une relation entre ceux qui nous ont déjà précédés dans le sommeil de la mort et nous qui n’y sommes pas encore passés, c’est bien entendu, une relation de piété ; autrement dit de prière. C’est sans doute, dans cette perspective que l’Église Universelle, dans sa théologie, admet l’existence de trois Églises. Notamment, l’Église militante, l’Église souffrante et l’Église triomphante. Tout en admettant ce qui précède, la Sainte Église Universelle maintient qu’il existe une relation d’interdépendance entre les trois Églises susmentionnées.
Toujours est-il que, cette relation d’interdépendance, ne trouve sens que dans la piété, à savoir dans la prière. Ainsi, les membres de l’Église triomphante (les Saints du ciel ou du paradis) et ceux de l’Église souffrante (les âmes du purgatoire) peuvent prier ou intercéder pour ceux de l’Église militante (les vivants d’ici-bas), tout comme les membres de l’Église militante peuvent prier pour ceux de l’Église souffrante.
Toutefois, étant donné que les membres de l’Église souffrante ne pouvant pas obtenir d’eux-mêmes la grâce de leurs purification et libération si ce n’est, par la grâce de Dieu et par la prière des membres de l’Église militante, l’Église militante se donne le devoir de prier continuellement pour les défunts, mieux pour les âmes du purgatoire. Ainsi, non seulement dans sa liturgie Eucharistique tout comme dans celle des Heures, l’Église militante prie chaque jour pour ceux qui ont franchi la mort, mais aussi la date de chaque 02 Novembre est dédiée à la commémoration de tous les défunts pour qu’une pensée pieuse soit portée à Dieu à leur bénéfice.
C’est donc dans cet ordre d’idée que les fidèles chrétiens de la paroisse Sainte Joséphine BAKHITA de Vaulx-en-Vélin, dans cette piété salutaire, s’étaient réunis au cimetière des Brosses en ce début du mois de commémoration des défunts, pour prier de façon fervente et intense pour tous celles et ceux qui nous ont devancé dans le sommeil de la mort.
Ce fut un moment fort pour tous. Car, ce rassemblement priant des fidèles chrétiens de la paroisse Sainte Joséphine BAKHITA de Vaulx-en-Vélin s’est vu être rejoint par des familles qui étaient allées déposer des bouquets de fleurs sur les tombes de leurs parents défunts. Lorsque le micro avait été donné à ceux qui le désiraient, c’est avec ferveur et émoi qu’ils mentionnaient et priaient pour les leurs qui ont déjà précédé pour le voyage du non-retour. Au cours de cette prière d’espérance en la résurrection des morts, toutes les tombes dudit cimetière avaient été bénites par les pasteurs de la paroisse Sainte Joséphine BAKHITA de Vaulx-en-Vélin.
Notons au final que, cet exercice spirituel qui peut être qualifié d’acte de miséricorde, n’a pour finalité que de consolider la communion entre les l’Églises militante, souffrante et triomphante, qui se soutiennent spirituellement de part et d’autre. Tout ceci, atteste que la mort n’est pas une fin, mais un passage, une étape vers un autre état d’être. Face à elle donc, notre espérance en la résurrection des morts fort de la résurrection du Christ notre Seigneur et Sauveur ne peut que s’accentuer.
Prions donc pour les défunts (les âmes du purgatoire) au quotidien et jouissons de leur secours d’intercession pour nous.
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix et que la lumière sans déclin, brille à jamais à leurs yeux !
Rev. Père Elysée KOFFI Banouakon, Sma

