Les journées d’amitiés missionnaires : une Eglise métissée

Les journées d’amitiés missionnaires n’avaient pas eu lieu ces deux dernières années. Beaucoup de proches et d’amis se sont retrouvés ce week-end aux Naudières. Dimanche, durant la messe, l’accent a été mis sur une Eglise « Métissée ».

Le père Eric Aka symbolise bien l’évolution actuelle de l’Église. Le prêtre, d’origine ivoirienne, est désormais vice-provincial de la province lyonnaise de la société des Missions Africaines. Mais il a aussi exercé son ministère de longues années au Bénin, en Côte-d’Ivoire, ou au Nigéria « dans une paroisse qui regroupait 85 villages ». Il célébrait dimanche matin la messe, entouré de 6 prêtres d’origine française. La chapelle des Naudières, à Rezé, point de départ, pendant plus de 150 ans, de centaines de prêtres qui ont participé à l’évangélisation de l’Afrique était comble de fidèles originaires de la région et aussi d’Africains.

Mais le métissage se retrouvait aussi dans le chœur nantais qui animait la cérémonie. La chorale « Chœur Métis » a ainsi chanté un cantique dans la langue Ayi, parlée en Côte d’Ivoire.

Ces deux journées d’amitiés missionnaires qui n’avaient pu se dérouler en 2021 et 2022 ont connu un beau succès. Les visiteurs se sont ainsi intéressés à la vie des pères en Afrique et à la culture africaine « exposée » par de nombreuses sculptures ou objets utilitaires comme ce couteau finement forgé qui servait à « exciter » les chameaux pour les obliger à avancer plus vite.

Le repas, dimanche midi, servi à 130 personnes,  a permis aussi de goûter à la cuisine africaine. Ces journées d’amitiés, moments de recontres culturelles et chaleureuses, sont aussi importantes « économiquement ». Le père Aka l’a rappelé en remerciant l’assistance : « aidez-nous en particulier pour former, en Afrique, les futurs missionnaires » qui exerceront dans plusieurs pays du continent noir mais aussi dans les diocèses français.

Raymond Saulnier