Otages du Sahel : « ma prière devant la crèche est pour eux »

Ancien otage au Niger, libéré le 8 octobre 2020 après deux ans de captivité, le père Pier Luigi Maccalli, de la Société des missions africaines, a écrit un message ou il exprime son inquiétude pour les personnes retenues en otage au Sahel, indique l’agence vaticane Fides le 22 décembre 2022. « En ce Noël 2022, écrit P. Maccalli, mes pensées vont aux dix otages du Sahel qui vont encore passer des vacances loin de chez eux. Je ne peux qu’être solidaire des familles de tous les otages du Sahel, et cette année ma prière devant la crèche est pour eux : que la paix et la libération soient pour eux et pour le Sahel. »

Dans son message, le missionnaire mentionne : Le Roumain Iulian Ghergut, enlevé au Burkina Faso le 4 avril 2015; l’Australien Arthur Kennet Elliott, enlevé au Burkina Faso le 15 janvier 2016 ; l’Américain Jeffrey Woodke, enlevé au Niger le 14 octobre 2016 ; le Sud-Africain Christopher Bothma, enlevé au Burkina Faso le 23 septembre 2018 ; le prêtre burkinabé Fidei Donum Joël Yougbaré, enlevé au Burkina Faso le 17 mars 2019 ; la famille italienne de Langone Giovanni et Rocco et Donatella, enlevée au Mali le 19 mai 2022 ; le missionnaire allemand des Pères Blancs Hans-Joachim Lohre, enlevé au Mali le 20 novembre 2022.

« À Noël, les familles ont l’habitude de se réunir et de faire la fête ensemble autour d’une table dressée, mais chez certains, il y aura une place vide dans leur cœur ». « La forte communion de cœur avec toutes les victimes innocentes est certainement l’un des cadeaux que m’a laissés le désert de la captivité », note-t-il.

S’adressant à Vatican News en août 2021, le père Maccalli a rappelé certains des plus grands défis qu’il a rencontrés en captivité, indique Vatican News en anglais du 23 décembre 2022 : « Ce qui me faisait le plus mal, c’était le sentiment d’être oublié par tout le monde, a avoué le prêtre. Le retour à la maison m’a fait découvrir qu’il y avait beaucoup de gens qui, pourtant, priaient et espéraient cette délivrance. »

Le père Maccalli a souligné l’importance pour les otages de recevoir « un signal, une photographie. Un signe qui dit, ‘la famille, le monde ne vous oubliera pas’. C’est une grande aide pour ceux qui vivent la solitude ».

Article publié sur le site Zenit


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