Affiche - assemblé générale

Assemblé générale de l’Amicale des Naudières

L’assemblé générale de l’Amicale des Naudières à eu lieu le 19 novembre à Nantes.

Les «Amis des Naudières», ce sont environ 80 membres, des pères missionnaires, des frères ou soeurs , neveux ou nièces; des anciens camarades du petit séminaire de la société des Missions Africaines (SMA) qui, tout en prenant un autre chemin que la prêtrise, sont restés proches des Pères.

deux hommes - Assemblé Générale   Assemblé Générale

Les actions

Les Journées d’Amitié, chaque premier week-end de mars, mobilisent ces dizaines de personnes qui préparent les salles, installent tous les objets à vendre, cuisinent les repas…Ce sont deux semaines de travail. Mais le résultat est là et les bénéfices de ces journées sont versés à la SMA pour aider la Mission en Afrique

Mais les Amis des Naudières ont leurs propres activités envoyant par exemple matériel scolaire et dictionnaires vers des écoles de Parakou, un congélateur pour l’abbaye de Kokoubou, près de Parakou…Deux autres projets ont également été soutenus : creusement d’un puits au nord du Bénin pour un coût de 1000 euros et à la demande d’un père, l’accueil de jeunes filles qui refusant le mariage forcé fuient leur famille. L’aide s’élève à 700 euros. Le père Francis Athimon qui a quitté il y a un an la maison des Naudières et la paroisse de Basse-Goulaine pour rejoindre une léproserie en Côte d’Ivoire a reçu 500 euros pour l’achat de fauteuils roulants.

A quoi sert l’argent ?

Plusieurs institutions, SMA, laïcs, religieuses dont celles de Notre Dame des Apôtres et les Sœurs Missionnaires Catéchistes, liées à la SMA, se sont regroupés pour se donner plus de moyens. «Nous avons un fonds de 100000 euros et nous finançons des projets qui ne dépassent pas les 5000 euros», explique Michel Cartatéguy qui est membre du conseil de la province de Lyon. Cette somme a permis de financer 26 projets en Afrique.

L’avenir de la maison

Cette assemblée générale ne pouvait pas ne pas évoquer l’avenir des lieux. Six prêtres (contre huit il y a un an) demeurent aux Naudières. Dans quelques semaines, l’économe de la SMA sera à Nantes pour évoquer l’avenir de la SMA dans le diocèse. Cela entre dans le cadre d’une réfléxion plus globale. Ainsi à Paris même, les Missions Africaines n’occupent plus leur maison de la rue Hidalgo. «Nous partageons la maison des Spiritains», explique Michel Cartatéguy. En raison de la diminution du nombre de Pères, la société est amenée à céder ou à transformer plusieurs de ses demeures.

Les besoins sont importants pour aider l’Eglise d’Afrique. Les séminaires des missions africaines en Afrique et en Inde comptent aujourd’hui 250 élèves . Cela exige des moyens. Et des économies. A Lyon par exemple, le musée africain «va fermer fin décembre». «Nous gardons les œuvres. Nous allons créer un espace interculturel. Il y aura des expositions thématiques». Ce musée prête souvent des masques, statues, outils au MUVACAN (Musée Vivant des Arts et Civilisations Africaines de Nantes)

Reste donc l’avenir de la maison de Rezé. Ancrées depuis le XIXème siècle dans le diocèse nantais, les Missions Africaines ne vont pas s’effacer comme cela. Ainsi, elles ont décidé de prendre en charge des paroisses en France. «Nous sommes à Vaux-en-Velin (Lyon) et aux Dervallières». Ce choix n’est pas un hasard. Ce sont des paroisses pour le moins très «métissées», très multiculturelles. Deux prêtres, un français et un africain du Nigéria, tous deux de la SMA, sont aux Dervallières. Cela aussi entre dans la réflexion que mène la SMA : l’accueil des migrants et le dialogue interreligeux en particulier avec l’Islam.

Mais revenons aux Naudières. Le père Yvon Crusson qui dirige la maison connaît l’environnement. Dans un avenir proche, l’Université Catholique de l’Ouest qui occupe l’ancien petit séminaire accueillera 1100 à 1200 étudiants. Il y a des projets d’agrandissement. Par contre le projet immobilier dans l’ espace boisé «qui était notre terrain de foot», comme le rappellent quelques pères, est remis en cause par la Mairie. Les riverains n’en veulent pas. Le maire non plus. C’est en tenant compte de tout cela, besoins de financer l’Eglise d’Afrique, effacement des missionnaires français, évolution de l’UCO, que l’avenir de la maison va se dessiner.

«Mais la tradition se maintient: en 2018, les journées d’amitié auront bien lieu le premier week-end de mars», annonce le président des Amis des Naudières.